Web2.0 et Communauté – Partie 2/3

Publié le par Baptiste BOUDAUD

Web2.0 et Communauté d’acteurs économiques

 

En quoi le web2.0 est-il lié au concept de communauté ? Par sa capacité à relier des Internautes ? Affirmer cela serait trop réducteur puisque le simple lien n’est pas suffisant pour parler de communauté. Le web2.0 permet potentiellement d’être un terrain fertile pour la création de communautés atypiques. Dans un autre article Web2.0 : outils et réseaux d’influence – communauté, coopération, compétition ?, François Bernard Huygue décrit habilement comment le web2.0 peut favoriser l’échange et la coopération. « Le Web2.0 ne doit pas être envisagé seulement comme vecteur de messages éventuellement influents (persuasifs, attractifs, incitatifs,, ce que recouvre peu ou prou la notion linguistique de perlocutoire...) mais aussi dans sa dimension communautaire.  Internet était censé établir une relation tous vers tous en permettant à n’importe quel point du réseau de se connecter avec n’importe quel autre : chacun pouvait théoriquement accéder au grand forum planétaire (même si, dans la réalité, le processus était bien moins égalitaire). »  

 


Pour exemple, dans la démarche du Cluster WEST les acteurs sont invités à réagir et à participer à des projets communs. Parfois, ce sont même des concurrents qui trouvent un intérêt à coopérer ensemble dans une première phase stratégique pour se lancer sur un marché par exemple avant d’entrer dans une réelle compétition entre eux lors d’une deuxième phase. Le web2.0 est propice à ce type de « comportement coopératif » . « Tout ce qui s’écrit sur le Web 2.0 se réfère à des notions comme coopération, collectivité, intelligence collective, communautés virtuelles, partage... Les notions de collectivité (ce qui fait un nous) et de connectivité (ce qui en relie les parties) reviennent constamment mais elles renvoient toujours plus ou moins explicitement à la perspective de l’intérêt. » L’intérêt est un pôle attractif entraînant la volonté d’agir chez les acteurs ou les membres. Nous verrons plus tard que l’intérêt est une condition nécessaire au phénomène communautaire. Le Web2.0 peut en effet activer le maillage d’acteurs décrit précédemment, à un niveau numérique, c’est à dire par une utilisation intelligente du web, au service de la stratégie d’entreprise.  « Les communautés dont il est question sont en effet polarisées et structurées par un intérêt commun. Plutôt qu’à une nouvelle forme de socialité que certains peinent à définir avec quelques concepts ronflants (communautés virtuelles, foules intelligente, pronetariat, révolution2.0)  il faudrait voir là un système d’alternance typique de l’individualisme connecté : retrait dans sa sphère privée (parfois protégée par un système d’avatar) et immersion. L’intérêt (au double sens d’éprouver de l’intérêt pour quelque chose et d’être poussé par un intérêt éventuellement recouvert d’un discours altruiste) polarise des communautés qui se font et se défont . L’individu en garde la maîtrise : il s’engage, certes, dans une interaction sociale, mais “où il veut, quand il veut’, ayant toujours le recours de se retirer (déconnecter). »

 


Bien que certain réseau d’acteurs soient informels, le phénomène de communauté « économique » doit être basé en partie sur la volonté d’agir (côté libéral laissant place à l’initiative). Suffit-il d’être lié par la web pour créer un phénomène communautaire ? Pour répondre à cela, il est essentiel d’apporter un éclairage sur le concept de communauté. A suivre prochainement dans la troisième et dernière partie de ce dossier thématique…

 

Extrait de mon mémoire universitaire 2009 sur les communautés d'acteurs. A télécharger ici


 HUYGUE François Bernard Web2.0 : outils et réseaux d’influence – communauté, coopération, compétition ? 22 mai 2008

http://www.huyghe.fr/actu_542.htm

 

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