4 idées clés de la compétitivité pour poser les bases d'une réflexion

Publié le par Baptiste BOUDAUD

D’après l’article des Echos du 16 octobre 2012 « La compétitivité n'est pas toujours là où l'on croit » et mes quelques réflexions personnelles.
Ce qu’il faut retenir :
1 – « Outre l’allègement du coût du travail », la compétitivité ne passe pas nécessairement par des investissements lourds dans la R&D ou l’enseignement supérieur. S’ils sont nécessaires sur la durée (encore faut-il être judicieux dans l’attribution du soutien de l’Etat), c’est bien sur l’ensemble du système qu’il faut agir : créativité, innovation de marché et d’usages, intelligence commerciale (je fais référence ici aux très bon ouvrage de Louis Hauser), etc. L’innovation n’est pas que technologique…


2- Révolutionner  ou « bien penser » l’ensemble des services situés dans l’environnement du produit vendu. (Cf. Exemple de BMW qui va réaliser de nombreuses prestations de services après la vente d’une voiture, impactant positivement le chiffre d’affaires global de la marque allemande)


3- Pourquoi aiguiller les gros investissements seulement sur les grands secteurs d’activité dits « stratégiques » ? La compétitivité de la France ce n’est pas que le CAC 40 ou l’aérospatiale… Il y a de nombreuses TPE et PME qu’il faut appuyer dans de multiples secteurs tels le tourisme et l’agroalimentaire… qui sont marginalisés car pas de synergie ou de grande politique d’Etat… (Encore faut-il savoir faire travailler ensemble des individualités fortes dans le privé ainsi que des élus politiques rivaux… Une autre affaire)


4- Le point RH de la compétitivité : ne pas exclure ou perdre des savoir-faire. Si une grande majorité des jeunes a accès à l’Université et l’enseignement supérieur (vision élitiste), beaucoup de métiers « stratégiques » ou encore manuels sont nécessaires dans la chaîne de valeur d’un produit. Aujourd’hui, certains secteurs d’activités sont en peine cause de » postes pénuriques » (plus d’offres d’emplois  que de travailleurs compétents sur le marché). Exemple avec les dessinateurs-projeteurs pour les menuiseries. Notre politique d’enseignement et de formation n’est pas forcément en adéquation avec le marché du travail (beaucoup d’étudiants surdiplômés en musicologie ou en droit… pour peu ou pas de débouché.)


L’idée à retenir pour tenir un objectif de compétitivité : c’est que l’on peut agir sur différents éléments qui composent l’entreprise et cela commence  par une démarche d’intelligence économique… (Et oui, je prêche pour ma chapelle)
On en reparle bientôt…

Publié dans Entreprise

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